Il s’agit d’un sujet intéressant.
Le taux d’externalisation au sein de SNCF Réseau est passé de 9 % à 25 % pour la maintenance et l’entretien depuis l’accident de Brétigny-sur-Orge, en 2012. Ce taux est bien supérieur – 80 % environ – pour les travaux, en raison de la vétusté du réseau structurel et des efforts consentis après Brétigny-sur-Orge. À l’époque, le montant des travaux de régénération était d’environ 1 milliard d’euros ; il s’élève aujourd’hui à plus de 3 milliards d’euros par an.
Une réflexion doit être menée sur le taux d’externalisation souhaitable. C’est d’ailleurs l’une des seules discussions fécondes et intéressantes que j’ai pu avoir avec la CGT Cheminots…
Il faut, au sein de la SNCF, poser le curseur au bon endroit, pour que les compétences demeurent au sein de l’entreprise, singulièrement au sein de SNCF Réseau, tout en assumant la densité de travaux qu’il faudra conduire dans la décennie à venir.
Comme je l’ai déjà souligné, l’article 172 de la LOM prévoit un certain nombre de modalités de délégation de gestion : soit SNCF Réseau, monopole public, est en mesure de déléguer un certain nombre de travaux sous sa responsabilité, soit le gestionnaire d’infrastructure délégué ou conventionné est titulaire de l’ensemble des autorisations de sécurité ferroviaire, à l’instar de ce qui existe déjà pour le fret.