Madame la ministre, selon les termes du Premier ministre, le plan d’action en faveur des territoires ruraux, sur lequel porte ce débat, correspond à « la mise en place d’une politique spécifique à l’égard des campagnes, à l’image de celles qui existent dans les domaines de la politique de la ville et du soutien aux quartiers en difficulté ».
À mon sens, le point premier de toute politique à destination des territoires ruraux doit traiter du sujet vital, essentiel et primordial qu’est la santé. En effet, qui viendrait vivre dans une région, fût-elle la plus belle, la plus attractive, la plus charmante, offrant des possibilités d’accès à l’enseignement supérieur, au sport ou à la culture, s’il ne peut accéder aux soins ?
Dans le chapitre du plan relatif à la santé, je lis en particulier qu’est prévue l’obligation pour les internes en médecine de réaliser un stage en zone sous-dense. Je me souviens même avoir voté au printemps dernier l’obligation pour les étudiants en fin de cycle de formation d’effectuer quelques mois d’exercice en zone déficitaire.
À ce jour, cette mesure, qui serait pourtant une réelle avancée, attend son décret d’application. Idem pour les mesures de délégation d’actes et de pratique avancée qui figurent dans le plan.