Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je ne puis que souscrire à votre plan d’action en faveur des territoires ruraux. Les intentions sont belles et devront se traduire par des mesures concrètes.
Rappelons nos atouts et les enjeux. Nos territoires constituent un véritable capital et représentent une formidable richesse. Nos campagnes doivent donc être un moteur du modèle écologique.
La France, qui compte 30 000 millions d’hectares de surfaces agricoles, reste la première puissance agricole de l’Union européenne.
L’agriculture est au cœur de la lutte contre le changement climatique. Elle en est l’une des principales causes, car le secteur agricole émet trop de gaz à effet de serre, mais elle en subit également les conséquences : sécheresses, inondations. À cela s’ajoutent les effets délétères du recours aux produits phytosanitaires sur les espèces et sur notre santé.
L’agroécologie est la réponse à la crise agricole et écologique actuelle. Oui, il faut soutenir les nouvelles pratiques agricoles. Oui, l’agriculture conventionnelle doit évoluer et se diversifier, car la préservation de la biodiversité n’est plus une option. Il est donc urgent de soutenir nos agriculteurs et de leur apporter de véritables garanties financières, afin de leur permettre de modifier leurs pratiques.
Nos systèmes de production doivent, plus que jamais, s’appuyer sur les potentialités offertes par les écosystèmes, c’est-à-dire la nature, en somme. Les circuits courts et bios sont un levier vertueux pour revitaliser nos territoires et sortir de la crise.
De belles initiatives sont d’ores et déjà prises dans nos territoires, qu’il faudrait pouvoir généraliser, mais de trop nombreux obstacles demeurent : terres trop chères, indisponibles, frais d’investissement bien trop élevés. Développer l’économie locale et miser sur le bio sont des paris sur l’avenir. Il s’agit non seulement de produire une alimentation de qualité, mais également de réduire les coûts économiques et écologiques.
Par ailleurs, face à la moyenne d’âge des agriculteurs, il nous faut investir, nous appuyer sur la motivation de nos jeunes et répondre à leur quête de sens professionnel face aux enjeux environnementaux.
Ma question est très simple, madame la ministre : pensez-vous qu’il faille seulement « encourager » le développement des circuits courts, comme cela figure dans le plan ? Qu’entendez-vous par « promouvoir l’agroécologie » ?