Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, monsieur le sénateur Jean-Luc Fichet, je crois que nous poursuivons tous le même objectif : garantir l’accès à des soins de qualité pour tous les Français, dans tous les territoires, à la campagne comme à la ville.
À cet égard, la situation du secteur public hospitalier est évidemment une préoccupation que nous partageons.
Nous connaissons aussi les attentes des soignants, celles des patients, celles des élus, que vous représentez et qui expriment tous une inquiétude à propos de notre système de santé. En fait, celui-ci a été mis à mal, depuis de nombreuses années, par un désinvestissement – vous le savez – et par un manque de médecins lié à une politique de numerus clausus beaucoup trop restrictive dans les années 1990 et 2000. Nous en payons le prix aujourd’hui, ne parvenant pas à recruter des médecins dans beaucoup d’établissements.
Dès mon arrivée, j’ai travaillé à un plan global de transformation de notre système de santé, à la fois pour faire évoluer la médecine de ville, pour lutter contre la désertification médicale et pour redonner aux soignants l’envie d’exercer, notamment à l’hôpital public, en améliorant leur qualité de vie au travail et les rémunérations liées à certains engagements. Je pense à des protocoles de coopération. Je pense, par exemple, à la prime de 100 euros nets par mois que perçoivent aujourd’hui toutes les aides-soignantes en gériatrie, soit 40 000 personnes.
J’ai également souhaité réinvestir dans l’hôpital public. C’est l’objet du plan qui a été présenté par M. le Premier ministre il y a deux mois. Ce plan repose sur des budgets en hausse depuis cette année – nous nous sommes engagés à augmenter les budgets des trois prochaines années –, sur une visibilité accrue et sur une reprise partielle de la dette des hôpitaux, qui sera une bouffée d’air pour les établissements, qui pourront employer plus de personnels et rouvrir des lits. Pour répondre à votre question à ce sujet, il n’y a pas de politique volontaire de fermeture de lits dans notre pays, bien au contraire.
Au demeurant, une série de mesures ne suffit pas. C’est la totalité des mesures qui doit se déployer. Ce déploiement commence dès ce mois-ci, grâce au vote du projet de loi de financement de la sécurité sociale.