Comme vous, je tente de me forger une opinion sur ces questions très complexes, notamment à travers des lectures. Le groupe RDSE se réunira demain pour entendre nos deux collègues qui participent aux travaux de la commission spéciale et pour discuter des amendements que nos membres pourraient déposer sur le projet de loi. Il est vrai qu'il semble difficile d'atteindre le consensus au sein des groupes politiques, tant ces sujets sont divers et sensibles, touchant souvent aux convictions intimes - je dirais presque viscérales - de chacun.
Je rejoins Laurence Cohen quand elle dit que nos positions peuvent évoluer au fil de nos travaux. Sur le douloureux sujet de la PMA post-mortem, je ne suis pas sûre que le vocabulaire employé reflète la réalité vécue par les intéressées.
Par ailleurs, les médias résument le projet de loi bioéthique au débat sur la PMA et à la GPA. Il y a notamment des interrogations sur la question des diagnostics préimplantatoires (DPI) dans le cadre d'une FIV. Le professeur Ayoubi, que nous avons entendu le 14 novembre 2019, y a fait référence devant nous. Je lisais ce matin une tribune sur ce sujet. Pour ma part, j'aurais tendance à juger souhaitable un tel diagnostic avant l'implantation d'un embryon pour des femmes ayant multiplié les FIV se soldant par une fausse couche. Dans ce cas précis, pour moi, il ne s'agirait pas d'eugénisme, mais de donner une chance supplémentaire à une femme de mener une grossesse à terme. Je suis donc favorable à ce type de test, à condition bien sûr que le couple - ou la femme seule - donne son accord.