Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du 15 janvier 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Réforme du bac

Jean-Michel Blanquer :

Monsieur le sénateur Piednoir, merci d’évoquer cette échéance importante dans la réforme du baccalauréat, qui fait suite, d’ailleurs, à d’autres échéances précédentes – je pense aux emplois du temps, en septembre, et aux conseils de classe, en décembre.

J’ai eu à répondre à ce genre de questions en amont ; il s’est trouvé qu’à chaque fois certains se sont fait le relais d’inquiétudes qui, en définitive, ne se vérifiaient pas.

Ces épreuves de contrôle continu ont un sens : celui de faire travailler en continu les élèves. Vous avez parlé de « stress » ; je parlerai pour ma part, tout simplement, de travail en continu, dont l’objectif est justement d’éviter le bachotage et de permettre la hausse du niveau des élèves en France.

J’entends certains discours ; ils ne sont pas forcément majoritaires. D’ailleurs, les épreuves ont déjà commencé, dans certains lycées, très tranquillement, sans aucun problème, ni humain ni technique.

J’observe – vous avez dit que vous ne le cautionniez pas ; la suite de votre question ne l’a pas complètement démontré – que certains disent qu’ils ne corrigeront pas. Ils créent, ce faisant, le problème dont ils se plaignent. En gros, ils disent qu’il va y avoir des troubles, puis constatent – comme c’est embêtant ! – qu’en effet il y a des troubles.

Je dirai plusieurs choses sur ce point.

D’abord, sur le plan technique, tout est prêt, avec une innovation majeure très intéressante, qui est la dématérialisation : 1, 7 million de copies seront scannées et corrigées sur ordinateur. C’est un progrès aussi pour les élèves, puisqu’ils pourront consulter en temps réel leur copie sur ordinateur. Cette dématérialisation est faite.

Ensuite, si cette échéance constitue une innovation importante, c’est évidemment aussi parce que les élèves peuvent désormais préparer de façon intermédiaire les épreuves des différentes matières, qui sont au nombre de trois dans la voie générale et de quatre dans la voie technologique. Ce n’est pas excessif : les épreuves durent soit une heure soit deux heures, et s’intègrent normalement dans le cursus ; elles offrent une forme de galop d’essai sans être néanmoins, pour les élèves, trop décisives, puisqu’elles ne comptent pas pour plus de 2 % dans la note finale.

Il y a donc incontestablement un progrès, qui était d’ailleurs demandé par certaines organisations syndicales dans le cadre des discussions que nous avons eues avec elles – on les entend moins que celles qui protestent aujourd’hui.

J’espère, mesdames, messieurs les sénateurs, que vous cautionnerez la voie de la raison et que, dans un mois, vous saluerez les progrès qui ont été faits comme vous saluez d’autres progrès qui ont été faits dans le passé.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion