Je regrette le dédain avec lequel votre travail a été traité au plus haut niveau de l'État. Je vous remercie de votre contribution au questionnement du sens de la République. Ancien maire d'une ville rurale, Auch, je me réjouis que le changement des critères d'éligibilité aux politiques de la ville ait permis d'intégrer des quartiers en zones rurales ; c'est à mettre à l'actif du précédent Président de la République. En matière d'évaluation des politiques publiques, thème qui m'est cher, je trouve très restrictif que le produit intérieur brut (PIB) soit aujourd'hui la référence absolue. Il faut de nouveaux indicateurs intégrant les volets sociaux, environnementaux, éducatifs et culturels de la vie en société. Il existe des objectifs de développement durable, et l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a une batterie d'indicateurs territoriaux. Comme maire, j'ai régulièrement demandé à l'éducation nationale de me fournir, fût-ce à titre confidentiel, des indicateurs permettant de mesurer les progrès des élèves en réseau d'éducation prioritaire. C'était impossible. Les élus ne peuvent pas obtenir de telles informations, pourtant nécessaires. Cela ne peut plus durer.