J'ai bien aimé les trois points positifs de la France au cours des quatre dernières années, mais j'étais un peu étonné de vous voir balayer la question de l'endettement de notre pays et du déficit du budget de l'État en dix secondes. Nous aurions aimé connaître les chiffres de l'accroissement de la dette au cours de ces quatre dernières années et surtout le montant du déficit cumulé. Deux hypothèses : est-ce parce que vous considérez que la France a gagné beaucoup d'argent grâce aux taux négatifs, vu l'importance de notre dette ? Ou doit-on en conclure que la Banque de France est une institution qui tranquillise les dirigeants de notre pays ? Régulièrement, les ministres des finances, quels qu'ils soient, nous alertent, en effet, sur l'importance de la dette, qui constitue un fardeau pour les générations futures. Vous avez omis de mentionner, dans le panorama que vous avez dressé, que nous venons de dépasser la barre des 100 % du PIB d'endettement public. Quelle est votre appréciation à ce sujet ? Ce seuil inquiète les Français. La baisse des taux d'intérêt et le discours qui l'accompagne semblent éclipser l'importance de cette dette, mais, en réalité, elle préoccupe beaucoup de dirigeants, et sa progression est en contradiction avec le discours officiel du Gouvernement et du chef de l'État.