Votre intéressant rapport s'inscrit dans la suite du rapport Libault et des propositions que notre commission avait faites - je songe au rapport de mars 2018 sur les Ehpad ou à celui, coécrit avec Michelle Meunier, intitulé « Diminuer le reste à charge des personnes âgées dépendantes : c'est possible ! ». Beaucoup de recommandations sont communes à ces travaux.
Il convient d'aborder en premier lieu la question du financement. Il est aisé d'avoir des idées dont, au demeurant, un grand nombre ont déjà été étudiées par les départements, les associations et les parlementaires ; mais nous n'avancerons pas tant que les financements n'auront pas été trouvés. Vos propositions seront difficiles à mettre en oeuvre dès 2020, et la loi sur le grand âge, annoncée depuis plusieurs années, se fait toujours attendre.
Votre rapport met l'accent sur l'augmentation du taux d'encadrement dans les Ehpad, mais le maintien au domicile semble oublié. Il faudra pourtant qu'il figure parmi les principaux objectifs de la loi sur le grand âge. Faire baisser le nombre d'entrées en établissement serait une grande victoire.
Sur les 350 000 postes à créer que vous mentionnez, quelle est la proportion d'emplois d'aide à domicile et en établissement ? La plupart des personnes qui interviennent à domicile ne sont pas formées. De plus, les plans d'aide mis en place par les départements ne sont souvent consommés que partiellement pour des raisons de coût, car la participation financière du bénéficiaire est plus importante à domicile qu'en établissement. Il faudrait commencer par les mettre en oeuvre entièrement.
Deuxième coût non chiffré, celui des trajets. Ne faudrait-il pas prendre en compte le temps et le trajet dans les financements supplémentaires ?
Sur la sinistralité, il faut bien voir qu'elle est considérablement augmentée par la faiblesse du taux d'encadrement. Vous évoquez à ce propos un objectif d'augmentation de 20 %, alors que le rapport Libault mentionne 25 %...