Merci de ce rapport exhaustif et fidèle aux réalités. Les difficultés des départements rejaillissent sur les collectivités territoriales : de nombreuses municipalités et communautés de communes qui gèrent le grand âge grâce à leurs centres communaux et intercommunaux d'action sociale finissent par y renoncer et par laisser ce service aux départements.
Avez-vous intégré l'aide au déplacement, voire à l'hébergement dans l'accès à la formation ? Dans la Sarthe, ce sont les collectivités territoriales qui sont mises à contribution.
J'ai vu des associations recruter des jeunes en jobs d'été pour l'aide à domicile qui, sans formation préalable, ont dû s'occuper de la toilette des personnes âgées. Cela a choqué l'une des jeunes filles avec qui je me suis entretenue.
Beaucoup d'aides-soignants ne songent pas à devenir infirmiers ; ils demandent simplement une reconnaissance de leur métier qu'ils apprécient, et une meilleure rémunération. Une aide-soignante m'a dit la semaine dernière qu'elle était payée 1 600 euros par mois après trente années dans la même clinique.
Dans le cadre de la réorganisation des aides à domicile, il avait été envisagé de partir du socle des Ehpad, et d'y articuler les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) qui connaissent bien le terrain. Cela peut avoir un effet réel sur les coûts. Y êtes-vous favorable ?