Ce sont le département et la région. Ces plateformes départementales sont le bras armé du plan de mobilisation, et elles fonctionnent bien. La gouvernance est confiée au préfet. L'échelle départementale est la plus appropriée. Il y a de nouvelles organisations territoriales à créer ; je songe notamment aux groupements d'employeurs du secteur. À l'échelle d'un département, des partenaires publics, privés et associatifs pourraient porter ensemble une fonction de préventeur et de tutorat, en développant les mutualisations avec des incitations fiscales. L'exonération de TVA des groupements d'employeurs est cependant un problème délicat.
Beaucoup d'entre vous ont insisté sur le caractère immédiat des besoins. Je ne peux que partager ce constat.
Il convient de travailler sur le référentiel du métier d'aide-soignant, en créant un bloc de compétences commun avec celui d'AES. Il existe un besoin de renforcement des compétences dans ces deux métiers, notamment en matière de prévention des troubles cognitifs et d'accompagnement. Nous proposons un accès via Parcoursup à partir de 2021 : un tiers des aides-soignants ne sont pas titulaires du bac. Il ne s'agit pas de restreindre l'accès au métier, bien au contraire, mais il faut ménager d'autres débouchés pour ce public.
Près d'un million d'indépendants sont actifs dans l'aide à domicile. Nous n'avons pas eu l'occasion, madame Fournier, de travailler sur les services mandataires et les salariés de particuliers employeurs. La plateforme des Yvelines accueille un relais d'assistants familiaux, ce qui permet de briser l'isolement lié à ces métiers.
Une nouvelle mission a été demandée sur la VAE, qui portera plus spécifiquement sur notre secteur. Nous avons fait toutes sortes de propositions sur le sujet : VAE hybride, VAE inversée, etc.
Oui, bien des jeunes prennent le travail en Ehpad sans connaître ses réalités, il faut qu'ils rencontrent les professionnels en amont, des outils sont à disposition, comme des kits, il faut les utiliser. J'ai vu dans des visites un véritable investissement des professionnels, des ergothérapeutes qui valident à distance et interviennent ensuite, il faut les mobiliser.
D'autres idées sont également signalées, par exemple l'intervention de professeurs de sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps) dans les Ehpad, ou encore le financement de brevets d'aptitude aux fonctions d'animateur (BAFA) seniors, même s'il faut conserver les temps d'animation aux aides-soignantes - Audrey Dufeu-Schubert a proposé de telles innovations. Les initiatives rapprochant Ehpad et accompagnement à domicile vont aussi dans le bon sens et facilitent le développement du temps plein pour les salariés du secteur.
Sur le nombre d'emplois nouveaux, nous avons calculé un ratio entre le nombre de personnes accueillies et le nombre d'intervenants : les 20 % viennent de là ; les 20 700 ETP supplémentaires sont répartis entre Ehpad et services d'aide et d'accompagnement à domicile (SSAD), c'est à la page 58 du rapport.
L'ensemble de l'équipe du rapport compte sur vous pour sa mise en oeuvre.