Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, dans la fable de l’élu et du citoyen, la morale reprocherait sans doute au politique de prendre des engagements qu’il ne pourra vraisemblablement pas tenir et à ses administrés de croire naïvement à certaines promesses dont ils subodorent pourtant l’infaisabilité. En matière d’écologie, il faut bien l’admettre, on bat des records depuis quelque temps !
À grand renfort de communication, pour ne pas dire de pression, de nombreuses organisations à la respectabilité parfois contestable enjoignent les décideurs à s’engager en faveur de protocoles dont les formulations abstraites nous laissent pour le moins dubitatifs.
On mesure en outre facilement le « bisounoursisme » des solutions proposées, lesquelles rencontrent pourtant un écho favorable dans une partie de l’opinion publique, qui se pâme devant une adolescente réussissant à vendre le séchage généralisé des cours comme une activité plus vertueuse que l’assimilation des rapports du GIEC.