Intervention de François Patriat

Réunion du 21 janvier 2020 à 14h30
Bioéthique — Article 1er

Photo de François PatriatFrançois Patriat :

Ainsi, c’est non pas le droit à l’enfant, mais le désir d’enfant, que le législateur peut aider à satisfaire. C’est cette question qui nous est posée aujourd’hui.

D’autres invoquent l’intérêt supérieur de l’enfant. Selon la formule, devenue célèbre, du doyen Carbonnier, cet intérêt fait figure de « formule magique ». Or aucune étude n’apporte la preuve que l’extension de la PMA porterait une atteinte quelconque au développement de l’enfant.

Je sais les questionnements personnels que le dispositif de cet article peut induire. Les législateurs que nous sommes doivent précisément s’extraire de leurs schémas de pensée purement personnels. Qui serions-nous si nous devions porter des jugements de valeur à l’encontre de telle ou telle famille, sous prétexte qu’elle n’entre pas dans notre vision de la « normalité » ? La pluralité des situations familiales est une réalité que nous devons considérer et accepter, sous peine de stigmatiser certains modes de conception de l’enfant.

Nous sommes en 2025 ; la France a voté la PMA pour toutes. Les deux femmes que j’ai évoquées en préambule ont pu accéder à ce nouveau droit, et sont devenues mères au même moment. Anna est née à Toulouse, elle a 4 ans. Voilà le monde dans lequel je veux vivre dans cinq ans.

1 commentaire :

Le 11/07/2022 à 10:57, aristide a dit :

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"Qui serions-nous si nous devions porter des jugements de valeur à l’encontre de telle ou telle famille, sous prétexte qu’elle n’entre pas dans notre vision de la « normalité » ?"

Vous devriez faire une loi : "Tout jugement de valeur est interdit"...

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

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