Intervention de Jean-Louis Georgelin

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 22 janvier 2020 à 10h00
Audition de Mm. Jean-Louis Georgelin président de l'établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale notre-dame de paris et philippe jost directeur général délégué de l'établissement public

Jean-Louis Georgelin, président de l'Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris :

Il y aura un Te Deum et vous serez invitée, madame la présidente, avec toute la commission, sur les prie-Dieu que nous dresserons dans le choeur de la cathédrale.

Le délai de cinq ans est un outil de mobilisation. Le chantier est un chantier de niveau international qui met en jeu des centaines de millions d'euros. Nous devons nous donner les moyens de faire en sorte, sans perdre de temps, mais sans bâcler les choses, de rouvrir cette cathédrale dans un délai de cinq ans. Je suis allé visiter de nombreux chantiers, comme ceux des gares du Grand Paris. Toutes les personnes que j'ai consultées m'ont dit qu'elles considéraient que c'était un objectif possible. Encore faut-il que nous avancions et que nous ne nous dispersions pas. Mon rôle est de faire la chasse à tout ce qui pourrait retarder le chantier, par absence de décision, de mobilisation, de moyens, etc. Vous avez remarqué que j'ai insisté sur la nécessité de lancer très vite le nettoyage de Notre-Dame. Pour le moment, l'état de la voûte ne nous permet pas de pénétrer dans la nef et sous le choeur. Mais dès qu'elle aura été expertisée, je veux que l'on commence à nettoyer. Les dégâts à l'intérieur ne sont pas ceux que l'on pourrait imaginer depuis l'extérieur. L'abside est intacte, comme les chapelles latérales ou les vitraux. La voûte s'est effondrée et les dégâts à l'intérieur sont essentiellement liés à la poussière de plomb. C'est pourquoi je suis avec beaucoup d'attention le chantier de l'orgue. Nous devons donc faire la chasse aux délais inutiles pour tenir le délai de cinq ans, ce qui ne veut pas dire, bien sûr, que tout sera terminé, loin de là, mais après tout la cathédrale n'est-elle pas en chantier depuis 1163 ? Le délai des cinq ans est un objectif mobilisateur ; je ferai tout pour que l'on y arrive et je crois que, si nous ne nous perdons pas dans des querelles inutiles, nous pourrons rouvrir la cathédrale au culte dans cinq ans.

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