Intervention de Philippe Jost

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 22 janvier 2020 à 10h00
Audition de Mm. Jean-Louis Georgelin président de l'établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale notre-dame de paris et philippe jost directeur général délégué de l'établissement public

Philippe Jost, directeur général délégué de l'Établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris :

Dans le cadre de la préparation du budget pour 2020, il a été nécessaire de déterminer une enveloppe correspondant à notre budget de fonctionnement. Nous l'avons intégrée à ce qui a été présenté au conseil d'administration fondateur qui s'est tenu au début du mois de décembre.

La part strictement relative au fonctionnement de l'établissement public, qui recouvre la masse salariale et les dépenses de fonctionnement, s'élève, en régime établi, c'est-à-dire une fois le recrutement d'une petite quarantaine de personnes effectué, à 5 millions d'euros environ.

Comme les fondations le savent bien, il est courant que les frais de maîtrise d'ouvrage, dans la restauration du patrimoine, correspondent à des ratios de l'ordre de 8 % à 10 %. On aboutit donc sur la durée du chantier, à une somme d'environ 80 ou 90 millions d'euros. Nous sommes bien en deçà de ces montants, puisque, pour 2020, nous avons prévu un budget d'à peu près 5 millions d'euros en année pleine. Au demeurant, nous n'atteindrons même pas cette somme en 2020, puisque nous ne sommes actuellement que 16 - bientôt 22 ou 23 -, et non 40.

Nous avons été très clairs sur nos missions : il n'est pas question de reconstituer au sein de l'établissement public une expertise qui existe déjà au sein du ministère de la culture. Les compétences que nous recrutons sont celles nécessaires à l'exercice de nos missions telles qu'elles sont définies par la loi : la maîtrise d'ouvrage dans les domaines de la restauration et de l'aménagement des abords, la médiation culturelle et la valorisation des métiers du patrimoine. Nous nous dotons aussi des compétences juridiques et financières, indispensables vu les sommes en jeu et les marchés publics que nous aurons à passer. Notre direction des opérations compte ainsi principalement des cadres expérimentés dans la restauration de monuments historiques et non des experts de Viollet-le-Duc, des voûtes ou de tel ou tel domaine précis. Nous avons recruté un conservateur en chef, qui est aussi notre directeur adjoint des opérations, qui nous permet de travailler en phase avec le ministère de la culture, mais nous ne recrutons pas d'archéologues, car nous travaillons en lien avec le SRA. Notre conseil scientifique sera aussi à nos côtés pour nous éclairer.

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