Monsieur le sénateur, tout d’abord, le Gouvernement a parfaitement conscience du retard accumulé dans la régénération du réseau routier national, du fait des sous-investissements chroniques de ces dernières années.
C’est la raison pour laquelle il a commandé, à l’été 2017, un rapport d’audit externe, qui a confirmé la nécessité d’un budget approchant 1 milliard d’euros, chiffre que vous avez cité.
Comme vous le savez, dans la trajectoire de la loi d’orientation des mobilités (LOM), publiée il y a quelques semaines maintenant, nous avons inscrit 850 millions d’euros pour l’année 2020, un montant en forte augmentation par rapport à l’an passé, avec l’objectif d’atteindre 1 milliard d’euros d’ici à 2023.
L’État est donc au rendez-vous de l’objectif de maintien de la sécurité des usagers, mais aussi du désenclavement des territoires qui sont chers à votre cœur. La LOM prévoit également un financement du plan de désenclavement des territoires ruraux à hauteur de 100 millions d’euros par an.
Il en est de même du budget d’entretien des ponts. Je n’y reviens pas, car nous avons eu un débat sur ce sujet dans cette enceinte.
J’utilise le temps qui me reste pour répondre à vos deux questions.
Tout d’abord, s’agissant de la décentralisation et du projet de loi « 3D », qui sera débattu au Sénat, j’ai eu l’occasion de le dire à l’Assemblée nationale : il n’y a pas de projet systématique de décentralisation des routes, même si certaines collectivités en font la demande, notamment pour des portions de routes de leur ressort.
Ensuite, afin de ne pas accumuler de nouveaux retards, le Gouvernement entend agir également en prévention sur l’état des ouvrages. Il entend mettre à disposition des collectivités les préconisations qu’il prendra pour lui-même.