Monsieur le président, mes chers collègues, j’aimerais poser ma question à M. le Premier ministre.
Monsieur le Premier ministre, la société française va mal, et, dans nos départements, nous ressentons une montée préoccupante des tensions sociales, sur fond, notamment, de réforme des retraites.
Ici, l’accès des sous-traitants à un dépôt de gaz est empêché ; là, des dockers multiplient les opérations « ports morts ».
Hier matin, une coupure de courant a privé 30 000 foyers d’électricité au sud de Paris et interrompu Orlyval.
Depuis plusieurs mois, nos sapeurs-pompiers sont en grève pour réclamer des moyens supplémentaires, mais également pour dénoncer les violences dont ils sont l’objet.
Cette semaine a commencé par des perturbations de certaines épreuves communes de contrôle continu du nouveau baccalauréat, qui suscite de vraies inquiétudes chez les enseignants et leurs élèves.
En marge de ces contestations, des incidents se sont multipliés, laissant place à la violence, mais aussi à des actions nouvelles, si bien que le Président de la République lui-même a dû quitter un théâtre en cours de représentation. C’est un fait inédit.
Violences de manifestants, répliques de forces de l’ordre épuisées, actions coup de poing : notre pays vit au rythme d’une immobilisation qui suscite de vives inquiétudes chez les acteurs économiques, mais aussi la lassitude et la colère de nos concitoyens.
Monsieur le Premier ministre, il est temps d’apaiser ce climat, qui est l’expression de la souffrance des Français, mais dont ils sont également les principales victimes.
Quelles initiatives concrètes entendez-vous prendre pour que ce climat change et que la concorde nationale revienne ?