Monsieur le président, je vous le dis amicalement, rien, dans le règlement, n’interdit aux sénateurs de s’exprimer. Je suis désolée que cela vous ennuie, mais je vais m’exprimer.
Je n’ai jamais été favorable à la PMA post mortem – je trouve le terme terrible –, et je partage tout à fait les arguments qu’a développés Mme la ministre des solidarités et de la santé. Beaucoup de collègues qui n’y étaient pas non plus favorables nous disent que le témoignage du professeur Frydman les a fait changer d’avis. J’ai le plus grand respect pour lui, mais j’ai aussi rencontré dans mon département des médecins pratiquant la PMA qui m’ont dit à quel point il était difficile de dire « non », et qui partagent la position de Mme la ministre. J’ai aussi entendu, lorsque j’étais au conseil d’orientation de l’Agence de la biomédecine, des témoignages de médecins qui voyaient des femmes revenir leur dire qu’ils avaient eu raison de leur dire « non ». Je ne voterai pas l’amendement de Catherine Procaccia.