Ces sujets, forcément extrêmement touchants, interrogent l’intime. Ma position oscille sans cesse au gré des arguments développés. On se met tous à la place de ceux qui vivront ces situations.
En quelques mots, et pour ne pas répéter les arguments déjà présentés, je dois dire que j’ai été touchée par l’intervention de Jacques Bigot. Et Olivier Henno et Jean-Marie Mizzon se rejoignent sur une position que je veux aussi défendre : de quel droit s’autorise-t-on à fermer la porte à la liberté de choix d’une femme ?
Je m’interroge, y compris sur la PMA, puisque je me suis abstenue sur les amendements de suppression de l’article. Cependant, je voterai l’article 1er, donc la PMA, au terme de notre discussion, car nous allons imposer des sécurités à travers un certain nombre d’amendements.
Pour conclure, je rappelle que les femmes auront six mois pour réfléchir avant de prendre leur décision. La commission spéciale a pris un certain nombre de dispositions pour qu’il y ait une évaluation médicale, psychologique, sociale, une réflexion, un accompagnement, et cela vaudra aussi pour des femmes veuves.
Aujourd’hui, devrait-on dire : « PMA pour toutes, mais pas pour les femmes veuves » ? Celles-ci n’auraient même pas le choix, alors qu’elles pourraient bénéficier d’un environnement et d’une sécurisation de leur cheminement, c’est-à-dire de conseils, pour ensuite décider elles-mêmes.
Je m’adresse à mes collègues femmes : je ne sais pas ce que je ferais en pareil cas, mais je n’aimerais pas que l’on m’interdise de trancher en connaissance de cause et de manière éclairée.