En réalité, la loi ouvre déjà la possibilité aux couples souffrant d’une double infertilité masculine et féminine d’accueillir un embryon.
Aujourd’hui, les embryons surnuméraires provenant de couples qui n’ont plus de projet parental sont soit congelés en vue d’être donnés à d’autres couples, soit détruits, soit cédés à la recherche. Actuellement, nous disposons de 10 000 embryons congelés pour des couples qui souffriraient d’une double infertilité. En fait, nous nous trouvons déjà dans la situation où beaucoup d’enfants n’ont aucun lien génétique avec leurs parents et sont nés d’embryons congelés provenant d’autres couples de donneurs.
Ce que nous voulons, c’est permettre à ces couples d’avoir recours à un double don de gamètes, ce qui n’est pas autorisé par la loi actuellement, plutôt que de les obliger à accueillir un embryon provenant d’un autre couple, ce qui est douloureux et compliqué. En effet, on sait bien qu’il est difficile de convaincre les couples d’y recourir et on voit tout ce que cela implique pour les parents et donc, peut-être, pour les enfants à naître.
En tout cas, je le répète, l’absence de filiation génétique est déjà admise par la loi au travers des dons d’embryons.