Le problème n'est certes pas militaire, au Sahel, mais politique. Il faudra que nous en débattions un jour, monsieur le président : faut-il rester, ou partir - et si oui, quand ? Le général Lecointre affirme que ce genre de crise appelle une intervention conventionnelle ; le général de Saint-Quentin, lui, considère qu'elle requiert l'intervention des forces spéciales. Il faut les deux, sans doute, notamment pour tenir sur le long terme. J'ai aimé vos propos sur le temps, et votre modestie sur les résultats, qui sont ambigus, en effet. En particulier, les communiqués réguliers du ministère sur les éliminations - 700 en tout depuis six ans, je crois - me gênent. Car depuis six ans, le terrorisme, qui était concentré au Mali, s'est étendu au Niger et au Burkina Faso. Il n'y a pas de fin, et il faudra une réponse politique. Alors, stratégie Lecointre ou stratégie Saint-Quentin ?