Monsieur le président Patriat, j’ai souvent pensé que nous avions, en France, une difficulté particulière à nous réjouir collectivement de bonnes nouvelles.
Se réjouir collectivement d’une bonne nouvelle ne veut pas dire que tout va bien. Cela ne veut pas dire que cette bonne nouvelle nous est entièrement attribuable. Cela ne veut pas dire que nous ignorerions qu’il faut encore beaucoup travailler à certains endroits. Non ! Se réjouir d’une bonne nouvelle signifie simplement noter une évolution qui va manifestement dans le bon sens et qui est due aux efforts continus et poussés des gouvernements qui se sont succédé, singulièrement du gouvernement que j’ai l’honneur de diriger depuis plus de deux ans.
Nous avons reçu, ces deux dernières semaines, une série de bonnes nouvelles.
Nous avons d’abord eu la confirmation que notre pays était encore plus attractif qu’auparavant pour les investissements étrangers. Que des entreprises, plus ou moins grandes, localisent leur production sur le territoire national est toujours une bonne nouvelle pour l’emploi, et c’est toujours une bonne nouvelle pour le pays.
D’importantes annonces ont été réalisées dans le cadre du sommet organisé par le Président de la République. De ces bonnes nouvelles, je veux me réjouir. Elles ne sont pas évidemment sans lien avec les bonnes nouvelles d’aujourd’hui. De fait, les chiffres du chômage sont bons. Plus exactement, ils montrent une tendance continue à l’amélioration. Nous devons nous en réjouir, pour ceux qui retrouvent un emploi, pour ceux qui conservent le leur et pour les entreprises françaises et de France, qui produisent plus, qui produisent mieux, et qui investissent parce qu’elles ont confiance dans l’avenir.
Monsieur Patriat, au nom de quelle curieuse forme d’esprit serions-nous divisés sur une telle bonne nouvelle ?
Au demeurant, j’observe, et je m’en réjouis, que ces bons chiffres, qui succèdent aux bons chiffres de 2018, 2017 et même, je le dis sans hésiter, de 2016