Intervention de Richard Yung

Réunion du 29 janvier 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Brexit

Photo de Richard YungRichard Yung :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, ce vendredi 31 janvier 2020 à minuit, heure française, le Royaume-Uni quittera l’Union européenne, après en avoir été membre pendant quarante-sept années. L’accord de retrait a été ratifié par le Royaume-Uni, et le Parlement européen le ratifie en ce moment même. Un certain nombre d’entre nous seront tristes de ce recul dans la construction européenne. Toutefois, nous devons nous tourner vers l’avenir.

À partir du 1er février, l’Union européenne et le Royaume-Uni auront à peine onze mois pour définir et négocier leurs futures relations et les modalités d’application du traité. Ces dernières devront couvrir un très large éventail de sujets, notamment les relations commerciales, sécuritaires, politiques, financières et militaires.

Comme il est impossible de croire que plus de quinze accords différents seront conclus sur tous ces sujets avant le 31 décembre 2020, il faudra, comme l’a demandé Ursula von der Leyen, établir des priorités. Les États membres sont donc appelés, depuis quelques semaines, à faire connaître à la Commission européenne leurs « lignes rouges », à savoir leurs lignes de négociation.

Ma première question est donc la suivante : monsieur le ministre, quelles sont les nôtres ? Quelles priorités la France compte-t-elle mettre en avant ?

Concernant plus particulièrement la relation commerciale, qui constitue probablement l’aspect le plus important, le Premier ministre britannique a indiqué que son objectif était de faire du Royaume-Uni une zone d’attrait économique, soit une sorte de Singapour européen, à vingt kilomètres de nos côtes.

Comment assurer concrètement le maintien de règles équitables entre l’Union européenne et le Royaume-Uni ?

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