Ma question s’adresse à M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères.
Le coronavirus nous donne aujourd’hui un nouvel exemple de la globalisation de notre planète, qui fait qu’une crise sanitaire à l’autre bout du monde nous concerne tous. Les médias et les réseaux sociaux nous informent en continu des décisions prises pour apporter une réponse mondiale à l’épidémie de pneumonie virale qui a déjà fait plus de 132 morts et contaminé 6 000 personnes en Chine, si je me réfère aux chiffres communiqués ce matin.
Chacun s’active pour tenter de contrôler la propagation du virus face à la progression très rapide de l’épidémie, qui touche désormais 14 pays, dont le nôtre.
Je souhaite vous interroger, monsieur le ministre, sur les mesures concernant nos compatriotes vivant à l’étranger. La presse annonce le rapatriement de 250 Français et une centaine d’Européens, dont l’avion devait partir ce matin.
Mais qu’en est-il des dizaines de milliers d’autres Français vivant en Chine, alors que la France a promis le retour à ses ressortissants qui le souhaitent ? Certains d’entre eux, à Wuhan, nous signalent qu’ils n’arrivent pas à obtenir d’informations sur les modalités de retour.
Qu’en est-il des conjoints chinois ou étrangers qui ont besoin d’un visa pour sortir ? Comment l’obtiennent-ils puisqu’ils ne peuvent se déplacer au consulat ? Aux dires des experts, le pic de l’épidémie devrait être atteint dans une dizaine de jours. L’OMS ne recommandant pas de telles évacuations d’étrangers, pouvez-vous nous éclairer sur ce qui a motivé votre décision ? Surtout, pouvez-vous nous dire comment sera assuré le suivi de la quarantaine des rapatriés, qui dure quatorze jours, afin de s’assurer qu’elle est bien respectée ?
Enfin, comment et où seront traités ceux qui présentent des symptômes suspects et qui seront évacués dans un avion séparé du reste des candidats au départ ?
Monsieur le ministre, les questions sont nombreuses. Afin d’éviter l’angoisse et la panique souvent engendrées par l’ignorance, il me semble important de rassurer au maximum nos compatriotes, en les informant régulièrement. Certains estiment d’ailleurs les informations du ministère trop parcellaires.
Par ailleurs, n’oubliez pas les parlementaires représentant les Français établis hors de France ! Nous sommes des relais naturels pour nos compatriotes, qui nous questionnent beaucoup et cherchent auprès de nous des informations fiables. Elles le seraient d’autant plus si elles nous étaient fournies directement par le centre de crise du quai d’Orsay.