Nous auditionnons M. Pierre Buhler, président de l'Institut français, accompagné de M. Clément Bodeur-Crémieux, secrétaire général.
Monsieur le président, nous nous sommes rencontrés récemment, à l'occasion de la réunion du conseil d'orientation stratégique de l'Institut français, présidé par Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères, et Franck Riester, ministre de la culture. L'instance, qui se réunit tous les trois ans et au sein de laquelle je représente notre commission, joue un rôle différent de celui du conseil d'administration, où siège notre collègue Claudine Lepage. La réunion portait sur le nouveau contrat d'objectifs et de moyens de l'Institut français pour la période 2020-2022, que je vous ai invité à venir nous présenter.
Notre commission a toujours soutenu avec constance et conviction l'Institut français, opérateur essentiel de notre diplomatie d'influence. Elle s'était ainsi fortement émue de la baisse drastique de sa subvention pour charges de service public sous le précédent quinquennat. En février 2017, après des échanges nourris et constructifs avec votre prédécesseur Bruno Foucher, nous avions finalement émis un avis favorable à l'adoption du contrat d'objectifs et de moyens 2017-2019, tout en pointant une certaine inadéquation entre moyens et objectifs.
La tendance baissière s'est heureusement inversée en 2018 puis en 2019 ; l'Institut français a bénéficié d'une enveloppe exceptionnelle de 2 millions d'euros, notamment destinée à mettre en oeuvre le plan pour la langue française et le plurilinguisme et à préparer la saison « Africa 2020 ». En 2020, toutefois, l'Institut français voit sa dotation retrouver son niveau de 2018. Dans ce contexte budgétaire moins favorable intervient le lancement du nouveau contrat d'objectifs et de moyens, sur lequel notre commission est appelée à émettre un avis. Nous souhaiterions également vous entendre sur le rapprochement avec la Fondation Alliance française, opération complexe qui a connu de nombreuses péripéties.
Je vous interrogerai ensuite au nom de notre rapporteur pour avis des crédits de l'action extérieure de l'État, Claude Kern, qui ne peut être présent puisqu'il participe à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.