Notre commission soutient traditionnellement l'Institut français. Nous regrettons, en particulier, régulièrement l'inadéquation entre les moyens attribués et les objectifs assignés. En Europe, les acteurs de la diplomatie culturelle, comme les instituts Goethe et Cervantès, sont à la fois partenaires et concurrents de l'Institut français. Pourtant, ils partagent le même enjeu culturel dans un contexte d'influence croissante de la Chine et des États-Unis dans ce domaine, notamment au travers des géants du numérique. Que pensez-vous de l'avenir de la coopération entre ces acteurs, afin de défendre ensemble la culture européenne ? En effet, dans la crise dont souffre l'Europe, alors que l'euro ou la politique agricole commune (PAC) apparaissent comme des acquis techniques, la culture demeure la base commune entre les États membres. L'histoire et le patrimoine peuvent reconstituer l'unité européenne. Quel rôle l'Institut français peut-il jouer pour atteindre cet objectif face à d'autres influences plus lointaines, mais plus puissantes ?