Intervention de Christine Herzog

Réunion du 4 février 2020 à 14h30
Bioéthique — Explications de vote sur l'ensemble

Photo de Christine HerzogChristine Herzog :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, aujourd’hui, nous allons nous prononcer sur un texte qui va bouleverser les fondamentaux de notre société. En effet, qu’il s’agisse des liens parentaux et de la famille, du statut de l’embryon ou des manipulations génétiques, ce projet de loi suscite plus de questions qu’il n’apporte de réponses.

Concernant la procréation médicalement assistée (PMA) sans père, il faut rappeler un principe évident : l’enfant n’est pas un droit que l’on exige et qu’il faudrait respecter à tout prix. Néanmoins, je précise qu’il s’agit non pas de priver les personnes d’avoir des enfants, mais de refuser la transformation de notre modèle de société pour des raisons compassionnelles.

Par ailleurs, sous couvert d’égalité des droits, on oublie pourtant ceux de l’enfant, alors qu’il doit rester au centre des préoccupations.

L’anonymat du donneur et l’absence de toute mention « né sous PMA » sur l’acte de naissance ne vont pas dans ce sens.

Interdire à l’enfant d’avoir accès à son identité et à sa conception peut avoir de lourdes conséquences sur sa construction future.

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