Il y a toujours une crise de trésorerie du fait des arriérés de paiement de certains États. Le fait que les États-Unis soient très en retard dans le versement de leurs contributions met le système sous tension. Cela a incité le Secrétaire général à prendre en urgence des mesures d'économies qui sont d'ailleurs bienvenues. La hausse tendancielle des budgets de l'ONU a été interrompue, la baisse des budgets a été actée, en particulier celui des opérations de maintien de la paix qui a été ramené de 8 à 6,5 milliards de dollars. Il y a encore des progrès à faire, même si les choses se sont beaucoup améliorées depuis trente ans. Les agences humanitaires aujourd'hui sont très bien tenues, et il n'y a aucun problème si ce n'est avec certains gros contributeurs. La question a été évoquée récemment avec le président Trump, au lendemain du sommet de l'OTAN. Mon homologue allemand et moi lui avons rappelé, à cette occasion, que le partage du fardeau doit aussi s'appliquer à l'ONU. Si les États européens doivent payer pour l'OTAN, les États-Unis doivent s'acquitter de leurs contributions à l'ONU.