Intervention de Laurence Rossignol

Commission des affaires sociales — Réunion du 5 février 2020 à 9h00
Stratégie nationale de prévention et de protection de l'enfance 2020-2022 — Audition de M. Adrien Taquet secrétaire d'état auprès de la ministre des solidarités et de la santé

Photo de Laurence RossignolLaurence Rossignol :

il y a huit jours, à l'occasion des questions d'actualité au Gouvernement, je vous avais demandé l'organisation d'un long débat au Sénat, malgré la réponse courtoise que vous m'aviez faite, je n'ai pas encore reçu satisfaction. La qualité de nos échanges démontre toutefois que vous auriez intérêt à prendre le temps de ce débat plus long.

Je me réjouis que votre action s'inscrive dans la continuité des précédentes, parce qu'il s'agit de politiques à évolution lente, mais je regrette que cette continuité concerne également la rareté des moyens. La contractualisation, c'est bien, mais la protection de l'enfance se caractérise par l'injustice et l'inégalité territoriale, que ce processus risque d'aggraver.

Vous indiquez que l'État va prendre plus de place, mais il devrait commencer par assumer sa compétence : la justice, par exemple, est un désastre. Les placements à domicile se développent, c'est une bonne chose, mais cela s'explique surtout par leur coût moins élevé. Quelle qualité de suivi peut-on attendre, dès lors que les juges pour enfants convoquent à deux ans les enfants placés à domicile ?

Nous vous soutiendrons sur l'adoption, mais je vous souhaite bon courage pour tordre le bras de la Direction des affaires civiles et du Sceau. Sur ces sujets, quand j'étais à votre place, j'ai perdu les arbitrages.

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