Intervention de Pascal Allizard

Réunion du 5 février 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Retraites des militaires

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard :

Madame la secrétaire d’État auprès de la ministre des armées, nos armées sont engagées dans des opérations qui s’inscrivent dans la durée. Elles doivent disposer de la meilleure technologie. Le Gouvernement souhaite promouvoir prioritairement les technologies françaises et les coopérations européennes. C’est une bonne chose !

La France compte, dans le domaine de la défense, de grands groupes, mais aussi des PME, voire des start-up, souvent plus vulnérables.

La compétition fait rage entre les grandes puissances. Nous devons donc conserver nos compétences pour l’avenir de nos industries et celui de nos opérations. Pourtant, nous constatons avec inquiétude l’intérêt que suscitent à l’étranger, notamment aux États-Unis, quelques entreprises françaises de technologies sensibles. Ces précieuses pépites attirent souvent les convoitises. Certaines sont déjà passées sous pavillon étranger ; d’autres seraient en passe de l’être. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour notre souveraineté !

S’agissant de Photonis, l’un des leaders mondiaux dans les intensificateurs de lumière, en particulier utilisés par nos forces spéciales, la DGA (direction générale de l’armement), par la voix de son délégué, s’était montrée rassurante lorsque je l’avais interrogée en commission. Aujourd’hui, le temps s’est écoulé, et j’entends qu’aucune solution industrielle française ne semble se dégager, quand des acheteurs non européens semblent déjà prêts. Il y a donc urgence à agir.

Le Gouvernement considère-t-il Photonis comme une entreprise stratégique ? Est-il réellement capable de préserver nos pépites industrielles du secteur de la défense ? L’Union européenne doit-elle nous y aider ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion