Intervention de Victoire Jasmin

Réunion du 5 février 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Conséquences des grèves des professeurs en guadeloupe

Photo de Victoire JasminVictoire Jasmin :

Ma question s’adresse à M. le ministre de l’éducation nationale.

Monsieur le ministre, je souhaite relayer ici les craintes des parents d’élèves et des enseignants de la Guadeloupe sur l’avenir de l’enseignement public. L’ensemble du système scolaire et universitaire y est désormais en danger, et les dernières annonces de votre gouvernement concernant la suppression de postes dans de nombreuses académies ont suscité l’émoi des parents d’élèves et des enseignants.

Par ailleurs, les déclarations inquiétantes d’un ancien ministre concernant la mutation secrète d’enseignants supposés pédophiles en outre-mer suscitent également l’émoi, la consternation et des interrogations au sein de la population.

Au moment où je vous parle, et ce depuis plusieurs semaines, 90 % des écoles et des établissements scolaires de l’archipel sont bloqués par un mouvement de grève.

Au-delà de la consternation des enseignants opposés à votre réforme des retraites, les revendications en Guadeloupe portent sur les moyens accordés par l’État dans le cadre des politiques éducatives mises en place sur le territoire.

Les conditions d’enseignement se dégradent considérablement. La qualité de l’apprentissage, ainsi que l’accompagnement des enfants en situation de handicap sont au cœur du mécontentement, amplifié par l’annonce récente de la suppression de 72 postes d’enseignants à la rentrée prochaine, après 86 suppressions en 2019 et 44 en 2018.

Une rencontre entre le recteur et les grévistes a eu lieu vendredi dernier, date d’un début de dialogue et de la présentation d’un moratoire. Néanmoins, l’inquiétude demeure face à la dégradation des conditions d’exercice et à la réduction drastique incompréhensible des moyens, notamment pour la prise en charge d’enfants en difficulté.

Monsieur le ministre, quelles mesures envisagez-vous pour les enfants en situation de handicap, et plus particulièrement pour répondre au moratoire sur les cinq ans à venir afin de garantir la qualité de l’enseignement et rassurer les parents d’élèves, la population et avant tout les enseignants ?

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