Je n’avais pas pensé à la possibilité d’élargir le périmètre jusqu’à l’ensemble de l’intercommunalité. Mais je voudrais faire part d’une expérience très concrète. Avec l’extension des rayons des PPI de 10 à 20 kilomètres, la commune de Fécamp, en Seine-Maritime, entre dans le PPI de la centrale nucléaire de Paluel. Or l’application stricte de cette règle donne à la moitié des habitants de la ville accès à des pastilles d’iode, l’autre moitié en étant privée.
Vous imaginez bien que la population comprend assez mal pourquoi certains riverains, parce qu’ils habitent d’un côté d’une rue, bénéficient de ces pastilles, quand les autres, qui vivent de l’autre côté de la même rue, n’y ont pas droit !
Il me semble assez pertinent de ne pas raisonner en s’armant seulement d’un compas, et de prendre en compte la réalité du terrain : si nous ne faisons pas en sorte qu’au moins une commune entière, voire une intercommunalité, puisse bénéficier du même dispositif, nous irons au-devant d’incompréhensions totales, pour ne pas dire de doutes, de la part des populations, qui auront le sentiment – je le dis de manière triviale – qu’on « mégote » sur leur santé et leur sécurité, ce qu’aucun d’entre nous ne souhaite faire.