Le plurilinguisme de l'Union européenne constitue une richesse culturelle qu'il s'agit d'entretenir. Le règne croissant de l'unilinguisme, en opposition avec les termes du Traité fondateur de l'Union européenne, ne permet pas d'exprimer précisément sa pensée.
Lors de rencontres bilatérales, des participants francophones persistent fréquemment à s'exprimer dans un anglais qui manque de nuances, malgré la présence de traducteurs. Or, nous avons tous intérêt à parler notre langue, afin de donner tout son sens à notre message. L'anglais reste un outil de communication intéressant mais trop simple. Plus grave, certains intervenants, pourtant peu à l'aise en anglais, n'osent parfois pas refuser la proposition qui leur est faite de continuer les échanges en anglais afin de se passer de traducteur.
Un changement radical s'impose. Notre attitude jusqu'alors trop timorée n'encourage pas l'apprentissage de la langue française. La première langue étrangère étudiée en Europe est l'anglais, et le français subit la concurrence de l'espagnol ou de l'allemand en tant que deuxième langue enseignée. Le français est hélas de moins en moins étudié.