Intervention de Benoît Huré

Commission des affaires européennes — Réunion du 29 janvier 2020 à 13h35
Institutions européennes — Usage de la langue française dans les institutions européennes : avis politique de m. jean bizet

Photo de Benoît HuréBenoît Huré :

Cet excellent avis arrive au bon moment. Mais je pense, comme mes collègues Didier Marie et Simon Sutour, que nous pourrions judicieusement aller plus loin.

Le bon usage de la langue française doit être défendu avec la plus grande attention, notamment dans nos relations avec les pays de la Méditerranée et d'Afrique. Il faut aussi veiller aux risques de l'usage d'une langue approximative parce que mal traduite. Cela peut être ravageur en matière diplomatique. Pour que notre démarche ne soit pas purement tournée vers l'usage du français, nous pourrions aussi proposer que, dans nos relations bilatérales avec les autres États, grâce à l'appui des traducteurs, nous ne parlions que notre langue et celle de l'autre pays.

À l'occasion d'un colloque du Conseil supérieur du notariat, j'ai appris que de nombreux pays asiatiques, notamment la Chine, ont choisi le droit français plutôt que le droit anglo-saxon. Ils l'imposent désormais dans tous les pays traversés par les nouvelles routes de la soie. Les notaires chinois sont formés par les notaires français.

Nous ne devons donc pas être en retrait et nous devons donner des perspectives à chacun des États membres de l'Union européenne sur les facilités d'échanges dans nos langues maternelles.

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