Quant à celles issues de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), sous-jacentes à votre intervention, si elles prennent en compte l’augmentation de la prime d’activité, elles négligent la hausse du taux de recours à cette prestation, dont 1, 5 million de foyers supplémentaires bénéficient désormais. De ce fait, le taux de pauvreté a reculé, en moyenne, de 0, 5 point, et de 0, 9 point pour les familles monoparentales. De même, ces chiffres ne tiennent pas compte de la création de la complémentaire santé solidaire, qui va garantir un meilleur accès aux soins pour les familles modestes : ces dernières n’auront plus à faire d’avance de frais et elles seront mieux couvertes. Ils ne prennent pas non plus en compte le reste à charge zéro, qui permet d’ores et déjà d’obtenir une paire de lunettes à 0 euro, et la prise en charge des appareils auditifs, certes partielle et progressive, à hauteur de 450 euros par oreille.
La stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, annoncée en septembre 2018 par le Président de la République, prévoit un effort de réinvestissement social au plus près des acteurs de 8, 5 milliards d’euros, en liaison avec les départements, avec lesquels nous avons contractualisé.
Enfin, nous soutenons les politiques d’insertion menées par les départements à destination de ceux qui bénéficient du revenu social d’activité (RSA) depuis plus de quatre ans, en vue de l’instauration d’un véritable droit à l’accompagnement et d’un service public de l’insertion. Lutter contre la pauvreté, c’est permettre à ceux qui le peuvent de retrouver un travail. C’est ce que nous faisons par le déploiement de l’emploi sur l’ensemble de notre territoire.