Madame la sénatrice, tout l’objectif de notre stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté est d’attaquer les inégalités de destin à la racine, dès le plus jeune âge.
J’ai déjà parlé de la liberté de choix du mode de garde, collectif ou individuel. Nous accompagnons les collectivités territoriales pour qu’elles puissent développer leurs crèches, via une nouvelle tarification du système collectif comportant des bonus inclusion handicap, territoires et mixité sociale – autant de moyens supplémentaires au service de l’ouverture de places là où les besoins sont importants, notamment dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville et dans les zones rurales, y compris outre-mer.
Un enfant ayant été accueilli en crèche ou pris en charge par une assistante maternelle maîtrise à son arrivée en CP, à 6 ans, 1 000 mots de plus qu’un enfant n’ayant pas eu la chance de bénéficier d’un tel accompagnement ; ces 1 000 mots, un trésor pour les premiers, sont parfois un mur pour les seconds. Parce que ce constat est inacceptable, nous développons les modes d’accueil pour combattre les inégalités de destin. Pour cela, en plus de la modification tarifaire dont j’ai parlé, nous avons dispensé les parents d’avancer les frais, grâce au Pajemploi+.
Pour ce qui est de l’éducation nationale, je rappelle que l’obligation d’accompagnement et de formation des 16-18 ans entrera en vigueur le 1er septembre prochain. En d’autres termes, tout jeune en situation de décrochage scolaire devra être accompagné, notamment par les missions locales, en liaison avec l’éducation nationale. Il s’agit d’éviter que ces jeunes ne deviennent invisibles, se retrouvent seuls chez eux et, à l’âge adulte, ne puissent pas s’insérer dans la société.
Voilà, madame la sénatrice, toute l’ambition qui anime notre stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté !