Nous avons prévu, dans le rapport annuel de cette année, d'étudier les incidences sur la formation. À cet égard, je veux souligner que notre rôle est de regarder l'action du Gouvernement, non de faire le travail à sa place.
Notre équipe compte six personnes et doit examiner de nombreuses problématiques. Ce que nous pouvons faire, c'est, par exemple, observer la réalité de la formation et proposer que tel ou tel acteur se penche sur ce sujet dans tel ou tel secteur ou dans tel ou tel département. Tel est le niveau des recommandations que nous pouvons formuler.
Nous avons adressé une lettre à au ministre Bruno Le Maire, qui identifie un certain nombre de risques du Pacte productif, et notamment l'incidence de l'objectif de la neutralité carbone sur l'emploi. Nous lui avons ainsi recommandé qu'il y ait, au sein du Pacte productif, une planification de l'incidence sur l'emploi.
Dans sa réponse à notre rapport, M. le Premier ministre a indiqué sa volonté d'adresser à chacun des ministres une lettre de mission qui leur demande d'élaborer une stratégie pour atteindre la neutralité carbone dans leur ministère. Je souhaite vivement que ces lettres de mission incluent des questionnements sur les besoins de formation et sur l'impact sur l'emploi.
Pour ce qui concerne l'articulation avec d'autres instances, le Haut Conseil pour le climat a deux particularités : son indépendance par rapport au Gouvernement et le périmètre de son mandat, qui porte très précisément sur le climat et sur le long terme - au-delà, donc, de la durée de vie des gouvernements. Le HCC n'est pas un conseil de représentation, contrairement au CNTE et au CESE. C'est un conseil d'experts. C'est ce qui nous différencie des autres instances.
Nous échangeons avec celles-ci sur des thématiques particulières. Nous sommes attentifs aux travaux qu'elles ont d'ores et déjà réalisés.
Nous aurons nous-mêmes à évaluer les politiques du Gouvernement. Nous sommes en train de développer notre propre méthodologie pour procéder à ces évaluations.
Nous nous sommes déjà penchés sur la question des transports, secteur qui émet le plus d'émissions en France - plus de 30 % des émissions. Nous aurions voulu l'inclure dans notre rapport annuel de cette année, mais, la tâche étant vraiment très importante, nous publierons probablement plus tard un rapport dédié.
L'examen de la PPE ne figure pas dans notre mandat. Nous devons nous assurer que l'électricité est décarbonée, que les émissions diminuent, donc que les hypothèses de la PPE qui affectent les émissions sont réalistes, réalisées et que les risques sont bien gérés. Notre mandat s'arrête là.