Dans le contexte actuel de taux bas, les établissements financiers font valoir que leurs marges s'érodent, tandis que l'endettement des ménages progresse. Le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a récemment souligné la très forte progression de l'endettement immobilier des ménages, contrairement à la tendance observée chez nos partenaires européens. Pouvez-vous revenir sur les mesures prises en matière d'assurance-vie et de crédits immobiliers ? Quels seront leurs effets pour les particuliers ?
La direction générale du Trésor vient par ailleurs de publier une synthèse sur le rôle des instruments économiques dans la lutte contre la pollution de l'air. Vous évoquez notamment le renforcement du signal prix, ainsi qu'une meilleure internalisation des coûts sociaux de la pollution par les ménages et les entreprises. Pensez-vous réellement que la taxe - appelons un chat un chat ! - soit le seul moyen de faire évoluer les comportements ? Pouvez-vous également chiffrer les impacts économiques attendus de normes environnementales issues d'une concertation aboutie ? Selon moi, de telles normes pourraient être mieux acceptées, et donc plus stables que des taxes brutalement imposées, qui finissent par coûter beaucoup d'argent à l'État, comme en témoignent les exemples de l'écotaxe et du raidissement de la taxe carbone.
Enfin, vous préconisez la mise en place de péages urbains pour limiter la pollution liée aux transports. Une mesure de ce type ne risque-t-elle pas de conduire à des événements violents comme ceux que nous avons récemment connus en France ? Il me semble que nous avons besoin de concilier au mieux les enjeux économiques, écologiques et de finances publiques.