Intervention de Christophe Castaner

Réunion du 19 février 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Lutte contre les communautarismes i

Christophe Castaner  :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, madame la sénatrice, le séparatisme, c’est la volonté de quelques-uns de s’éloigner des valeurs de la République ; pire, c’est le fait de considérer que ces valeurs devraient s’effacer derrière d’autres valeurs, derrière des influences étrangères ou des décisions religieuses qui s’imposeraient à elles.

Il nous faut donc lutter – je sais que tout le monde, ici, est engagé et sera totalement mobilisé pour cela – contre ce séparatisme ; vous y travaillez actuellement, dans le cadre de la commission d’enquête que vous présidez, madame la sénatrice. Ce séparatisme existe au-delà des grandes villes et de certains quartiers, y compris dans la ruralité ; nous le savons tous ici.

Hier, le Président de la République a présenté un plan d’action, dont le premier volet se construit tout d’abord sur les enjeux de sécurité. C’est la politique que nous menons dans le cadre de la reconquête républicaine, en particulier dans quinze quartiers. Nous en avons présenté le bilan d’activité – j’y reviendrai si nous en avons le temps –, lequel démontre combien nous devons, tous ensemble, lutter contre l’organisation de ce séparatisme, c’est-à-dire contre les écosystèmes qui se créent et qui, au fond, cherchent à éviter, à esquiver la République.

Le deuxième axe de ce plan, c’est la lutte contre les influences étrangères ; le Président de la République l’a abordé longuement hier.

Le troisième axe consiste à redonner corps à la promesse républicaine ; on sait qu’il y a un déterminisme social, un sentiment d’échec, qui peut aussi conduire vers des formes de radicalisation.

Nous devons donc être, sur ces sujets, totalement mobilisés.

Madame la sénatrice, je veux vous rassurer : nul, ici, à commencer par moi, ne souhaite accorder des moyens, pour reprendre votre expression, au culte. Le principe même de la loi de 1905 doit être défendu et je le défends activement. Il n’est donc pas question de mettre en place des financements publics des cultes, quels qu’ils soient. Le principe de la laïcité est de faire en sorte que chacun puisse avoir le droit de croire, en en ayant les moyens ; nous devons contrôler cela.

Le Président de la République s’exprimera de nouveau dans quelques jours, puis nous présenterons un plan d’action, sur lequel, j’en suis convaincu, nous nous retrouverons tous, afin de faire en sorte que le séparatisme recule et que la République reconquière son territoire, mètre carré par mètre carré, partout où c’est nécessaire.

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