Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Réunion du 19 février 2020 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Conséquences du rachat de bombardier par alstom et incidences sur l'emploi

Agnès Pannier-Runacher :

Monsieur le sénateur, je veux répéter l’enjeu de ce projet, que vous avez bien résumé : il s’agit finalement de créer un acteur plus fort sur le marché du ferroviaire, à un moment de croissance de ce secteur, et d’apporter une réponse à la question de la transition écologique dans les transports.

Pour les salariés d’Alstom et Bombardier, travailler pour un groupe qui aura plus de force en matière de recherche et développement et de portefeuille de produits, une plus grande capacité à répondre à des appels d’offres, non seulement en Europe, mais aussi à l’échelon international, et de plus grandes capacités industrielles – le rachat alimentera une excellence industrielle et des partages de bonnes pratiques entre les deux entités – est plutôt une assurance.

Le président-directeur général d’Alstom ne l’a pas caché : ce rachat est un projet de croissance. C’est un projet de conquête, notamment à l’égard de l’acteur chinois qu’est CRRC, lequel, comme Mme la sénatrice Valérie Létard l’a très bien dit, est en train de grignoter des parts de marché mondial. Nous devons nous armer avec un groupe suffisamment fort pour être capable de répondre à cette compétition de manière vigoureuse.

Il faut faire valoir les conditions d’une concurrence loyale auprès de la Commission européenne. Il semblerait que CRRC soit un peu porté par le gouvernement et l’écosystème chinois. C’est un point que nous souhaitons soulever auprès de la Commission.

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