Monsieur le sénateur Montaugé, arrêtez de dire que le budget de la PAC va baisser de 15 % pour le premier pilier et de 25 % pour le deuxième pilier, à moins que vous ne soyez le porte-parole de la Commission ! C’est ce que veut la Commission, mais, nous, nous n’y sommes pas favorables, et ça n’arrivera pas !
Comme je l’ai déjà dit, nous sommes désormais à 375 milliards d’euros après les négociations bilatérales menées cette semaine. Nous ne sommes donc déjà plus à moins 15 % et à moins 25 %. Notre objectif est d’arriver à zéro en budget exécuté – nous l’avons obtenu – comme en budget programmé.
Avec Renaud Muselier, président de Régions de France, nous coprésidons l’élaboration du plan stratégique national pour la future PAC. Nous avons rédigé un document de base d’environ deux cents pages auquel ont travaillé l’ensemble des acteurs. Nous allons poursuivre dans cette direction, afin, notamment, de préserver les ICHN – je l’ai dit dans ma réponse à M. Duplomb –, qui sont absolument indispensables pour certaines régions, ainsi que les aides couplées, comme la prime à la vache allaitante, qui visent des secteurs en difficulté.
Notre plan stratégique national s’appuiera sur le cadre de la politique agricole commune nationale et intégrera les nécessaires flexibilités et sensibilités régionales. Nous allons travailler sur les zones intermédiaires, grandes absentes de la précédente PAC ; nous voulons aussi consacrer une partie des moyens du deuxième pilier à l’aide à l’installation.
Monsieur Duplomb, vous m’avez interrogé sur l’assurance. Or vous connaissez ma position : nous allons lancer une assurance généralisée et mutualisée pour l’ensemble des filières pour répondre aux aléas climatiques. Nous avons l’intention de mobiliser les fonds du deuxième pilier pour la mettre en place.
Monsieur Montaugé, rassurez-vous, la PAC ne baissera pas de 15 % !