Si l’action du Gouvernement en faveur de l’agriculture est essentielle au niveau national, elle est primordiale au niveau européen. Les années qui viennent ne feront pas exception.
Alors que les négociations sur le prochain cadre financier pluriannuel se poursuivent, avec des points de vue bien différents, et que la réforme de la politique agricole commune est également en discussion, l’agriculture constitue un point central où la France doit occuper une place de chef de file.
La Commission européenne a présenté en décembre dernier son pacte vert européen, dans lequel ambition se mêle à réalisation. Nous devrions donc connaître, dès mars 2020, la stratégie « de la ferme à la fourchette », qui sera révélée au même moment que celle pour la biodiversité, ou encore celle sur l’industrie européenne. Autant de sujets que l’Union européenne va devoir gérer en même temps, tout comme le verdissement de la PAC, la neutralité carbone, notre indépendance et notre sécurité alimentaires, l’aide aux agriculteurs, la lutte contre les pratiques déloyales dans le secteur agricole et la transition énergétique, pour ne citer que ces défis dont la liste est bien plus longue.
En somme, les questions agricoles sont au cœur des évolutions européennes. Elles sont à la croisée des chemins de bien des stratégies que l’Union européenne souhaite mettre en place. La question agricole est notre futur commun.
La transition environnementale et énergétique de l’agriculture doit être accompagnée de manière à ce qu’agriculteurs, consommateurs et entreprises du secteur soient en position de relever tous les défis auxquels ils font face.
Monsieur le ministre, dans ce contexte aux multiples challenges, pouvez-vous nous préciser l’action et la position du gouvernement français dans l’articulation indispensable entre la réforme de la PAC, son financement et les exigences principales du nouveau pacte vert européen ?