Intervention de Didier Guillaume

Réunion du 20 février 2020 à 14h30
Action du gouvernement en faveur de l'agriculture — Débat interactif

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Je tâcherai néanmoins d’aller le plus vite possible.

En ce qui concerne les taxes américaines, nous sommes évidemment en première ligne.

J’ai eu l’occasion de rencontrer en tête à tête Sonny Perdue, le secrétaire d’État américain à l’agriculture, ce qui m’a permis de défendre la position française, qui est claire. Nous reconnaissons que les États-Unis d’Amérique ont le droit de taxer les produits qu’ils souhaitent, mais nous estimons que les taxes sur le vin ne sont pas acceptables pour notre pays, car nos viticulteurs ne peuvent pas être les victimes collatérales de l’absence actuelle d’accord économique dans le conflit entre Boeing et Airbus. C’est la raison pour laquelle nous agissons sur trois leviers.

Premièrement, Jean-Yves Le Drian, Bruno Le Maire et moi-même négocions pour obtenir la suppression de ces taxes.

Deuxièmement, nous demandons à l’Union européenne la mise en œuvre d’un fonds de compensation – c’est ce que le Président de la République demandera ce week-end – qui pourra accorder des aides directes aux entreprises viticoles, et ce pour un montant, non pas de 200 et quelques millions d’euros, mais de plus de 300 millions d’euros.

Troisièmement, nous avons obtenu de Phil Hogan et du nouveau commissaire européen chargé de l’agriculture une aide à la promotion dans les nouveaux marchés des pays tiers.

En bref, je ne pense pas que l’on obtienne tout de suite la suppression des taxes américaines sur le vin ; en revanche, il nous faut obtenir immédiatement la mise en place d’un fonds de compensation, faute de quoi certaines entreprises viticoles pourraient disparaître, ce que nous savons tous.

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