Intervention de Didier Guillaume

Réunion du 20 février 2020 à 14h30
Action du gouvernement en faveur de l'agriculture — Débat interactif

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Madame la sénatrice, nous avons déjà traité à deux ou trois reprises cet après-midi des difficultés que rencontre la filière bovine. Je propose que, collectivement, nous fassions plutôt en sorte de ne pas toujours parler des difficultés de cette filière et d’évoquer aussi les aspects positifs, parce qu’il y a aussi des choses qui vont bien !

Ainsi, la filière bovine se réorganise et met en place des OP et des AOP, comme l’évoquait Jean Bizet.

Lors de son dernier voyage en Chine, le Président de la République a emmené des représentants de la filière bovine, ainsi que de la viande bovine des races Aubrac, Salers et Limousine. Il a réussi à faire manger de la viande française au Président Xi Jinping, accompagnée d’un verre de vin rouge du sud de la France. Ce déplacement a permis de « booster » nos exportations.

Aujourd’hui, plus de 1 000 tonnes de viande bovine sont exportées en Chine. L’objectif était d’atteindre 2 000 tonnes en février, ce que l’épidémie de coronavirus nous a empêchés de faire, et reste d’exporter 20 000 tonnes d’ici la fin de l’année. En comparaison, nous avons importé moins de 50 tonnes de viande du Canada. L’exportation de viande bovine en Chine doit nous permettre de maintenir, voire de développer notre filière bovine et doit contribuer à ce que les prix remontent, car il faut que les prix se redressent pour que les éleveurs bovins puissent vivre de leur métier.

Par ailleurs, il nous faudra réfléchir à la meilleure manière d’exporter du vif et repenser l’organisation de la filière du broutard : c’est un vrai sujet dans notre pays.

Enfin, nous savons tous qu’il existe un marché et que ce n’est pas le Gouvernement qui fixe les prix. Nous avons besoin d’inciter les gens à manger de la viande française. Aujourd’hui, on voit bien que les Français mangent moins de viande que par le passé. Quand j’étais petit, on mangeait de la viande quasiment à tous les repas. Ce n’est plus le cas. La mode est aux « flexitariens ». Il n’est qu’à voir la communication d’Interbev, avec son slogan : « Aimez la viande, mangez-en mieux ».

Ce qu’il faut surtout, c’est qu’on puisse en manger mieux. Or, on le disait, l’approvisionnement en viande française dans notre pays n’est pas assuré. Nous n’avons pas les moyens suffisants pour fournir la restauration collective, la restauration hors domicile et les restaurants. C’est pourtant dans cette direction qu’il faudra avancer.

Je veux surtout retenir que la filière bovine se bagarre et se développe. C’est pourquoi il faut en parler positivement.

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