Vous me direz qu’ils partent de tellement bas…
Reste que le « stock », comme disent les technocrates, des retraités actuels pose problème. Actuellement, en France, trois secteurs ont vraiment des retraites très basses, hormis les cas particuliers des accidents de la vie : l’agriculture, l’artisanat et le commerce. C’est une réalité, pour des raisons différentes que je ne développerai pas.
Nous travaillons beaucoup avec mes interlocuteurs agricoles à la façon de prendre en compte les retraités actuels. Parmi les difficultés que nous voyons pour avoir beaucoup examiné ces sujets, la situation des chefs d’exploitation n’est peut-être pas la pire – peut-on leur dire cela alors qu’ils ont une retraite très faible ? Je pense au statut des conjointes collaboratrices, qui ne peut rester en l’état. J’ai donc pris l’engagement de trouver une solution.
Demain, tout sera réglé par la liquidation des pensions avec le système universel. Aujourd’hui, ces femmes, qui ont travaillé toute leur vie à la ferme aux côtés de leur mari sans jamais être payées ni cotiser, souvent veuves – en principe, les hommes partent plus tôt que leur épouse –, se retrouvent avec une pension de misère. Elles doivent parfois quitter la ferme pour trouver un logement en centre-bourg ou ailleurs.
Un groupe de travail a été créé à l’Assemblée nationale – je sais que le Sénat travaille aussi sur cette question – et le Premier ministre a demandé un rapport pour savoir quelles mesures pouvaient être prises assez rapidement sur le sujet particulier des retraités agricoles, de l’artisanat et du commerce. L’injustice la plus criante concerne les conjointes collaboratrices.
Madame la sénatrice, je vous le dis en toute sincérité, je souhaite vraiment que nous trouvions une solution.