Monsieur le sénateur Lefèvre, ce dénigrement permanent, cet agribashing, que nous avons déjà évoqués, empoisonnent véritablement la vie quotidienne de nos agriculteurs. S’y ajoutent des intrusions, sinon incessantes, du moins régulières. Il y a quelque temps de cela, on a même vu des représentants d’une association s’introduire sur une exploitation accompagnés d’une télévision de service public. Je vous le dis avec le plus grand calme : c’est inacceptable !
Le Gouvernement est là pour défendre le monde agricole. Nous avons pris plusieurs initiatives, que j’ai déjà citées et que vous avez rappelées à votre tour. Il y a près d’un an, j’ai demandé aux préfets de créer des cellules départementales de lutte contre l’agribashing. Ces instances permettent de réunir tout le monde autour de la table : syndicats agricoles, chambres d’agriculture, évidemment, gendarmerie, police, etc. Il faut lutter contre ces agissements.
En parallèle, le ministre de l’intérieur a mis en place les cellules Déméter. Il s’est rendu sur le terrain, par exemple avec Mme Lambert, pour créer officiellement une telle structure en Bretagne. Ces cellules fonctionnent. En la matière, nous ne sommes pas face à un problème de moyens. En revanche, nous devons travailler sur deux points.
Premièrement, lorsqu’un éleveur se rend à la gendarmerie après avoir subi une intrusion, il ne doit pas s’entendre répondre : « Ne portez pas plainte, on va déposer une main courante. De toute manière, on ne retrouvera jamais l’auteur. » Non : il faut porter plainte systématiquement. C’est indispensable !