Monsieur le sénateur, nous avons déjà abordé ce sujet à plusieurs reprises.
Tout d’abord – il s’agit d’un point très important, que je rappelle régulièrement –, la transition agroécologique ne doit pas se faire en opposition au modèle économique ; toute décision doit prendre en compte le modèle économique des exploitations. En effet, les uns et les autres peuvent trouver de bonnes raisons de faire ceci ou cela ; mais, ce qui compte d’abord, c’est la viabilité de l’exploitation. Vous avez eu raison de le rappeler en préambule : je suis totalement d’accord avec vous, et je placerai toujours les enjeux économiques au même niveau que les transitions à mettre en œuvre.
Ensuite, vous évoquez un sujet qui me tient à cœur, et sur lequel nous menons, actuellement, un important travail : il s’agit d’un plan d’investissement d’agroéquipement.
Le Conseil d’État a demandé un certain nombre d’adaptations ; c’est ainsi qu’on a mis en place les zones de non-traitement. Toutefois, je pense que le mieux est l’ennemi du bien.
Aujourd’hui, nous le savons, avec des buses anti-dérives ou avec de nouveaux pulvérisateurs – je n’entrerai pas dans les détails, n’étant pas technicien –, on peut réduire les volumes de produits phytosanitaires de 70 % à 80 %, en les appliquant exactement au bon endroit.