Monsieur le ministre, vous l’avez dit à plusieurs reprises, vous voulez améliorer le quotidien de nos agriculteurs. Le dire c’est bien, le faire c’est mieux !
Or les comptes ne sont pas bons. En décembre 2019, les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles étaient en baisse de 0, 4 %, alors que les prix à la consommation des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées augmentaient de 2, 1 %.
De façon plus générale, la faiblesse des revenus agricoles s’observe dans bon nombre de filières – je n’y reviens pas. À ce propos, la commission des comptes de l’agriculture de la Nation a publié, le 10 janvier dernier, les résultats des exploitations agricoles : le résultat net est en baisse de 11 % !
La loi Égalim ne rééquilibre pas les relations commerciales – force est de le constater. Cette loi laisse même un goût amer aux paysans et elle ne donne pas de perspectives en termes de prix. D’ailleurs, les parlementaires que nous sommes ne cessent d’examiner des propositions de loi qui, l’une après l’autre, modifient la loi Égalim et corrigent ce qui n’a pas fonctionné. C’est la preuve, s’il en fallait une aujourd’hui, que cette loi n’est pas la solution et que nous ne pouvons la laisser en l’état.
Monsieur le ministre, ma question est simple : quand le Gouvernement compte-t-il enfin se mettre au travail pour redonner de la dignité à une profession toujours plus précaire ? Les agriculteurs de notre pays attendent des réponses, à l’heure où s’ouvre le salon de l’agriculture, censé promouvoir notre agriculture et le savoir-faire de ces femmes et de ces hommes qui ont une mission d’intérêt public : nourrir l’ensemble de nos concitoyens.