Intervention de Didier Guillaume

Réunion du 20 février 2020 à 14h30
Action du gouvernement en faveur de l'agriculture — Débat interactif

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Madame la sénatrice, soyons fiers de notre agriculture, soyons fiers de notre alimentation, soyons fiers de nos agriculteurs. Arrêtons de toujours parler négativement de l’agriculture et des agriculteurs.

Le salon de l’agriculture va s’ouvrir. Il va être une formidable vitrine. Même s’ils souffrent, même s’ils gagnent mal leur vie, les agriculteurs seront là. Ils prendront sur leur argent pour venir, pour présenter leurs animaux et leurs productions.

C’est toujours l’un des enjeux du salon de l’agriculture : montrer aux Parisiens, aux habitants d’Île-de-France et d’ailleurs ce qu’est la vraie alimentation, ce qu’est le vrai élevage. Nous avons parlé du bien-être animal et du bien-être de l’éleveur : aujourd’hui, dans les élevages, il y a souvent plus de mal-être du côté des éleveurs que du côté des animaux. Les chefs d’exploitation et les éleveurs sont en grande difficulté.

La loi Égalim n’est pas la réponse, je suis d’accord avec vous, mais c’est une des réponses pour garantir une régulation. Vous connaissez très bien le monde agricole dans votre département, et je vous l’assure : l’inversion de la construction du prix fait bouger les choses. Les fait-elle bouger suffisamment ? Non – je me suis déjà exprimé sur ce point. Va-t-on assez vite ? Non, le compte n’y est pas. Mais elle fait bouger les choses ; cela bouge beaucoup pour le lait ; c’est en train de bouger pour la viande ; cette année, nous faisons face à diverses difficultés pour les produits transformés et les céréales ; le prix du sucre pose également problème. Mais les choses avancent.

Nous arrivons au terme de la négociation commerciale, fixé au 1er mars prochain. Or le salon de l’agriculture est toujours un accélérateur de négociations. Aujourd’hui, beaucoup de contrats sont déjà conclus – la presse s’en est fait l’écho –, mais les parties ont décidé collectivement de ne plus communiquer sur les contrats signés entre l’amont et l’aval ; il faut prendre garde à ne pas déstabiliser le marché en compromettant la concurrence libre et non faussée. Mais les évolutions sont à l’œuvre.

Faut-il améliorer la loi Égalim ? Vraisemblablement ! Je suis venu au Sénat à plusieurs reprises pour parler de ce texte. Des avancées ont été accomplies. Doit-on revenir sur le seuil de revente à perte ? Doit-on revenir sur d’autres points ? Nous verrons.

À cet égard, je réponds également à l’interrogation de M. Duplomb quant à la prolongation, dans le projet de loi ASAP (projet de loi d’accélération et de simplification de l’action publique), de l’expérimentation. Sans cette disposition, tout se terminait à la fin de la seconde année.

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