Intervention de Alain Houpert

Réunion du 20 février 2020 à 14h30
Action du gouvernement en faveur de l'agriculture — Conclusion du débat

Photo de Alain HoupertAlain Houpert :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, dans deux jours, le salon international de l’agriculture ouvrira ses portes, et, comme chaque année, les Français seront au rendez-vous. Mais cet engouement ne doit pas masquer la réalité du quotidien des agriculteurs français ; c’est pourquoi les élus du groupe Les Républicains ont souhaité l’inscription d’un débat sur l’action du Gouvernement dans ce secteur.

Nous voulons non seulement tirer la sonnette d’alarme, mais surtout réaffirmer avec vigueur qu’il s’agit d’un secteur d’activité stratégique pour la France.

Je rappelle quelques faits : à elle seule, notre agriculture représente près de 17 % de la production européenne. Elle reste une force exportatrice qui pèse positivement dans la balance commerciale de notre pays. Nous sommes une puissance agricole de premier plan, fruit d’une longue tradition d’excellence, de savoir-faire reconnus dans le monde entier, et près d’un quart de nos exploitations agricoles produisent sous des labels d’identification de la qualité et de l’origine.

Notre agriculture est un acteur de la transition énergétique. Elle est respectueuse de l’environnement, elle est même un acteur majeur de sa préservation. Elle répond aux enjeux d’une économie toujours plus circulaire et plus durable. Pour la troisième année consécutive, l’hebdomadaire britannique The Economist classe d’ailleurs l’agriculture française comme le modèle agricole et alimentaire le plus durable du monde. Et pourtant, les agriculteurs souffrent !

Monsieur le ministre, les nombreuses questions de mes collègues ont permis de le rappeler : les maux sont nombreux pour nos exploitants. Leurs revenus subissent une diminution dramatique, malgré les promesses de la loi Égalim. On demande toujours plus à nos agriculteurs, qui affrontent la concurrence déloyale des produits importés. Enfin, la renationalisation annoncée de la PAC soulève des inquiétudes.

Or, malgré les sacrifices consentis par la profession, la méfiance de la population envers les agriculteurs est de plus en plus visible. Je vous le demande : quelle est cette société dans laquelle les données scientifiques reculent devant l’hystérie collective ?

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